Deuxième partie des films, consacrée à la suite et fin des œuvres en compétition.
Crumbs : Allez le voir, si vous aimez les sites à l'abandon, les personnages hauts en couleurs ou les babioles vintage.
La grande guerre a cessé, faute de combattants, et ce qui reste de l'humanité vit éparpillée sur la terre, dans l'ombre de la civilisation disparue. Lorsque le vaisseau spatial, que l'on croyait abandonné, donne des signes d'activité, le héros décide de parcourir les environs à la recherche d'une explication.
Crumbs est une sorte de walk-movie, prétexte à la présentation d'une galerie de décors extraordinaires, de personnages allumés, et d'objets quotidiens dont la signification s'est perdue. Graphiquement superbe, et un jeu d'acteurs épatant, ne serait-ce pour le fait de jouer avec sérieux des situations loufoques.
When animals dream : Allez le voir, si vous aimez les loups-garous et les villages de pêcheurs.
L’héroïne commence à ressentir les premiers symptômes de la lycanthropie. Elle n'a pas envie de finir assommée de sédatifs, comme sa mère, mais que faire pour échapper à son destin dans ce petit village de pêcheurs où tout le monde se connaît?
On pourrait bien dire des choses sur le symbolisme de l'adolescente qui fait peur du simple fait de son existence. J'ai bien aimé le côté de la lycanthropie maladie reconnue par la médecine, je préfère les histoires où l'élément fantastique est ancré dans le monde, que celles où il est nié en dépit du bon sens.
The Lobster : Allez le voir, même si vous n'aimez pas la bisque.
Drôle d'agence matrimoniale où l'on doit trouver l'âme sœur sous peine d'être transformé en animal en cas d'échec. Drôle de monde où l'on chasse les personnes solitaires. Notre héros va devoir faire preuve d'adaptation s'il ne veut pas terminer en homard.
Un monde décalé et une bonne intrigue, de l'humour pince-sans-rire, tout ce qu'il faut pour un bon film : C'est le premier prix du public, et ce n'est pas surprenant.
Sweet Home: Allez le voir, si vous aimez Jodie Foster ou Victor le nettoyeur
La crise de l'immobilier en Espagne pousse les propriétaires à expulser à tour de bras, ce qui permet de vider des immeubles entiers, et de mener de juteuses opérations immobilières. Et quand un petit vieux s'accroche à son appartement, certains propriétaires embauchent des hommes de main pour faire du nettoyage.
Ce film est une sorte de Panic Room, où l'on aurait Victor le nettoyeur en guest star. Personnellement, je ne le considère pas comme un film fantastique mais comme un thriller. Cela ne veut pas dire qu'il est mauvais, mais plus dans un genre blockbuster que art et essai.
The corpse of Anna Fritz : Allez le voir, si la nécrophilie ne vous rebute pas
Anna Fritz est l'actrice en vogue, mais sa carrière a l'air compromise, vu qu'elle vient d'être transférée à la morgue. Le brancardier qui s'occupe d'elle n'a pas pu s'empêcher de se vanter auprès de ses deux copains, et les a invités à se rincer l’œil sur le cadavre. Après quelques blagues salaces, l'un d'eux propose de coucher avec la morte: Ce n'est pas comme si rien de grave ne pouvait se passer, non?
Comme Sweet home, ce film est plus un thriller qu'un film fantastique. J'ai trouvé les deux copains un peu trop caricaturaux, par contre l'idée de placer l'action dans un hôpital pendant la nuit est intéressante.
The survivalist : Allez le voir, sauf si ce que vous aimez dans un film, c'est les dialogues.
Plus de pétrole, plus d'industrie, plus d'humains. Le héros vit seul, à cultiver une petite ferme au milieu de la forêt. Un jour, deux femmes arrivent; il va falloir apprendre les relations humaines, et le partage de la nourriture sur une exploitation qui n'est pas prévue pour trois personnes.
Très peu de dialogues dans ce film, qui se joue principalement entre les quatre personnages (en comptant la ferme). C'est une ambiance qui est plus Jeremiah que Mad Max.
Ce film a obtenu du jury une mention spéciale
The Hallow : Allez le voir, sauf si vous avez un enfant en bas-âge.
Le héros travaille à étudier une forêt qui sera bientôt abattue et dont le bois sera vendu pour combler la dette Irlandaise. Sauf que ladite forêt est maudite et les voisins ne voient pas d'un bon œil cette famille qui met son nez là où il ne faudrait pas.
Le petit peuple revisité en film d'horreur, il fallait le faire, et c'est une réussite: On mélange les peurs ancestrales et le film de zombies.
Ce film a eu le deuxième prix du jury.
Ce fut long et difficile, reste la troisième partie, où je critiquerai les films hors-compétition que j'ai vu.
