Une fois n'est pas coutume, un billet d'humeur politique.
Alors le ministre chargé de l'emploi a eu l'idée géniale de partir à la chasse aux fraudeurs parmi les gens qui touchent le chômage. Je ne sais pas si c'est juste un effet d'annonce pour amuser la galerie ou s'il est réellement hors du coup.
Que cela soit clair: Le pôle emploi n'a pas les moyens de faire la chasse aux fraudeurs, il n'a pas même pas les moyens de faire leur suivi: Le fameux rendez-vous par mois et par chômeur qui avait été annoncé il y a quelques années de cela n'a jamais été tenu, malgré l'ensemble des rognages mis en place, comme prévoir des mois de battement au début du chômage, demander à certains d'entre eux de renoncer à leur rendez-vous s'ils estiment ne pas en avoir besoin. L'objectif n'est plus qu'un lointain souvenir...
Mais bon je suppose que la traque automatique des fraudeurs est une chose bien plus importante, il ne faudrait pas que Buttle manque de recevoir son courrier d'annonce de radiation pour ne s'être pas rendu à un rendez-vous où: le fonctionnaire devant le recevoir était absent/ le service informatique enregistrant sa présence était en panne/ monsieur Tuttle était convoqué (j'en ai mis que trois, les motifs de radiation c'est comme les raisons de retard de RER, y'en a autant qu'on veut). Et comme le pôle emploi n'estime ses faux positifs qu'à 90% des procédures de radiation*, il y a encore un peu de marge.
*En fait non, c'est 9 procédures de radiation sur 10 qui n'aboutissent pas, ne sous-estimons pas le nombre faramineux de procédures totalement légitimes que le pôle emploi a laissés tomber par simple magnanimité.
