Lavis des castors

Un conseil de guerre se réunit pour étudier le corps de Benoît, couché sur le lit.
"Il est complètement out.
- Je vois bien. Comment on le remet sur pied?
- On lui donne du sel, ou quelque chose de ce style?
- Des sels. Je fonce voir les médocs.
- On peut peut-être le congeler?
- Cryogéniser c'est pour les morts, et il respire encore.
- Heureusement!
- Bon, qu'est ce que c'est que ce bordel, vous pouvez m'expliquer?" dit Corrine, venue du séjour.

Un soupir.
"Il a pris un choc.
- Oui, j'ai vu, mais pourquoi?
- Son truc, là...
- Son cours, dit Hitomi.
- Son cours, vis-à-vis du courant d'air...
- Ouais, compris. Va falloir lui ravoir son cours, alors"

Un grosse déconvenue orna les têtes.
"Euh, récupérer toutes ses pages?
- C'est exactement cela, tout récupérer.
- Euh, y'en a partout, tout s'est envolé dans la nature!
- Cela ne sera pas commode, alors: dommage."
Elle se pencha sur le corps sans mouvement.
"Toujours dans le coltard?
- Toujours. On a pas de sels?
- Non, sauf pour mettre dans la soupe, et je me sens pas d'appeler le docteur, là dans la foulée. Bon, quelqu'un reste auprès du malade, et regarde son état de santé, on va essayer de régler tout ça.

C'est ainsi que je fus affectée au rang de garde-malade. Je pris le H2G2 que m'avait passé Claire, et le lus en vérifiant de temps en temps que l'individu sur le lit était en vie. Il respirait régulièrement, même s'il n'avait pas regagné ses esprits et ne semblait pas près de se réveiller dans l'immédiat. Il allait être l'heure de manger et je me demandais s'il serait en état d'ici là. Je restai un certain temps à deviser avec des cyber-entités dépressives et des matelas parlants, avant que Cécile ne me relève. Elle n'avait pas très faim et avait décidé de prendre qu'une entrée.

Je descendis dans la salle à manger. Les petites étaient parties, accompagnées de Claire et d'Hitomi, et avaient ratissé le jardin en contrebas, rapportant pas mal de pages. Restait à les classer et à savoir combien il en restait à chercher. On me demanda comment allait Benoît, et je certifiai de sa bonne santé, pâmoison mise à part.

"C'est un drôle d'oiseau, celui-là. Je veux bien comprendre que l'on soit choqué, mais c'est tout de même rien que du papier, pas la peine d'en faire un drame.
- Oh, là on a dépassé le drame, on est au moins au niveau de la tragédie grecque.
- Ou du manga en 28 épisodes.
- Quand on cherche un traumatisme, on fait avec ce que l'on a. J'ai vu des gens avoir leur famille entière massacrée par des miliciens, qui s'en remettaient mieux, mais d'un autre côté ils étaient habitués à ce que le ciel leur tombe sur la tête assez régulièrement. Après je ne sais pas, il est peut-être juste pusillanime. Et de toutes façons, vu que vous avez laissé les feuilles s'envoler, vous devez aller les récupérer, c'est le moins que vous puissiez faire."

Au cours du repas, une question se fit jour: qui allait garder notre malade pendant la soirée. Tout le monde voulait sortir. Cécile et moi avions déjà fait notre tour, restait Claire. J'eusse préféré qu'elle vînt avec nous, mais je doutais de notre capacité à envoyer Jennifer et Hitomi le faire, sans compter que c'était déjà leur tour de vaisselle. A la fin du repas, tout le monde hésitait à aborder le sujet lorsque l'on frappa à la porte. Arnaud s'encadra derrière celle-ci.
"Euh, bonsoir, je venais voir si Benoît était là.
- Tu tombes mal, toi. Il est tombé dans les pommes, rien de grave apparemment, mais il n'est pas en état de sortir. On était justement en train de désigner quelqu'un pour le garder pendant qu'on va voir les boutiques.
- Si vous voulez, je peux m'en occuper pendant que vous faites votre balade.
- Tu serais venu juste pour jouer les infirmiers? Non ce n'est pas bien de notre part de te laisser cette tâche.
- Je vous en prie!
- Cela ne te gêne pas d'être enfermé dedans?
- Oh non, pas du tout.
- On sera de retour vers 10 heures, pour coucher les petites, je ne voudrais pas te faire rentrer trop tard.
- Il n'y a pas de problème, au camping on peut rentrer à à peu près toute heure du jour et de la nuit. Qui plus est, je ne dors pas dans le camping-car mais dans une petite tente à côté, comme cela je ne dérange personne en rentrant plus tard.
- C'est bien de passer ses vacances dans un camping? demanda Sophie à brûle-pourpoint.
- Pas mal, sauf quand les WC sont bouchés, et cela arrive souvent."

- Les paragraphes sans a, e, i, o, u, y (avec oiseau dedans) sont là. Prévenez-moi si j'ai oublié une voyelle, je rectifierai (par contre, me refaites jamais un truc pareil, j'en ai chié: Les pages virtuelles de mon dictionnaires des synonymes en fument encore)
- Il y a bien un camping-car.

Pour la deuxième partie on change de narrateur, c'est Julie qui s'y colle. Elle est en fac et étudie l'anglais, je vais donc essayer de faire la narration dans une langue plus littéraire et avec plus d'anglicismes. (m'est avis que ce sera presque comme précédemment)

Vous pouvez me donner des contraintes pour l'épisode suivant.

Félicitations, on ne se rend même pas compte qu'il y avait la contrainte des voyelles.

J'en ai une affreuse pour le prochain chapitre... ou au moins un de ces paragraphes : le nombre de lettres de chaque mot correspond aux chiffres successifs du nombre pi : 3,1415926...

Ah bon? Je trouve mes paragraphes de cette contrainte horriblement artificiels.

Bon, va pour les décimales de π.

Bon alors je voudrai que Julie prononce au moins 2 phrases en slang anglais qui seront corrigés en Queens-english par un des personages au choix!;) 

Bravo pour la contrainte des voyelles !
Pour la contrainte prochaine, j'ai pas encore trouvé.

Corrigé.

Refusé, une contrainte ne peut pas obliger une personne à parler une autre langue que le français.

Je te suggère d'écrire un texte en suivant les lettres de l'alphabet dans l'ordre comme initiale de chaque mot.(je ne me rapelle plus VU la longeur de parution de tes publications dans cette rubrique, si cette contrainte a déjà éte accompli, fait, demandé etc!) Sinon ou en plus, la contrainte "Boule de neige" puis que nous sommes en hiver!!! ;))) Bisous, hein et chante, c drôle...lol! 

Fais réapparaître le e dans un paragraphe !
Que des e, e, e, e
Mer, Mère, prend le grément et prend le vent, reflets des rêves éternels..............

Coucou Sarah, t'as encore cliqué dans mon commentaire, pas grave, mais ta proposition est trop fastoche pour lui!

Femme, je me sens désespéré de cet empêchement.

On a déjà fait l'alphabet phrase par phrase, oui.

C'est quoi, la contrainte "boule de neige"? Faut juste dire: "boule de neige"?

Définition: Une boule de neige de longueur n est un poème dont le premier vers est fait d’un mot d’une lettre, le second d’un mot de deux lettres, etc…. Le nième vers a n lettres. Une boule de neige fondante commence par un vers de n lettres, après quoi le nombre des lettres diminue d’une unité à chaque vers. Il existe des boules de neige métriques (Victor Hugo : les Djinns).

Alors case-nous un poème...

Un poème en boule de neige? Ok. Je me réserve le choix de l'unité de longueur (lettre, mot, pied, kana...)

Les contraintes pour l'épisode suivant sont:
- Une suite des mots dont le nombre de lettres correspond aux décimales successives de π. (un mot de dix lettres correspondant au zéro)
- Un chapitre avec uniquement des e en guise de voyelle (le y et autres peuvent être employés s'il le sont en tant que consonne, le w et autres ne peuvent pas être employés s'il sont utilisés comme voyelle).
- Un poème en boule de neige.